Intervention de Jean-Sébastien Guitton lors du CM du 15 juin 2015
En résumé : Nous estimons que le bilan de l’agenda 21 est positif et nous soutenons les orientations prises pour les prochaines années. Nous faisons néanmoins remarquer que toutes les actions n’ont pas toutes la même importance et n’ont pas toutes été réalisées aussi complètement, ce qui illustre l’importance de choisir des indicateurs pertinents pour juger les politiques publiques.
Monsieur le Maire, le bilan de l’Agenda 21 est plutôt positif. Il a, je crois, joué son rôle de sensibilisation et de mobilisation de la structure municipale autour des enjeux du développement durable. C’est aussi le mérite de la labellisation Cit’ergie dans le domaine spécifique de l’énergie. Mais, entre nous, cette labellisation est davantage la reconnaissance d’une « envie de mieux faire » que la reconnaissance d’un bilan qui serait déjà conséquent.
Plusieurs actions de l’Agenda21 ont été menées de manière significative, et nous nous en réjouissons. Cependant d’autres actions l’ont été de manière plus limitée ou plus frileuse. Cela permet certes de « cocher la case » en considérant que l’action a été réalisée, et de communiquer de manière habile et positive, mais il faudrait vraiment aller plus loin pour que ces actions aient un impact réel en terme de développement durable. Et puis beaucoup d’actions sont indiquées comme « en cours de réalisation » alors qu’on n’a encore rien vu de concret en la matière.
C’est pourquoi je souhaite insister une fois de plus sur la nécessité d’avoir de bons indicateurs pour évaluer les politiques publiques. Je vous en avais parlé à propos des aliments bio, locaux et équitables, qui devraient faire l’objet d’indicateur distincts et non pas être mis dans un même paquet. Je vous en avais aussi parlé à propos de ces statistiques que vous utilisez concernant les quartiers ou les niveaux de ressources des personnes qui bénéficient d’un dispositif municipal, sans pouvoir les comparer à la répartition au sein de l’ensemble de la population orvaltaise. De même ici, calculer la proportion d’actions réalisées n’a pas beaucoup d’intérêt puisqu’une action peut être considérée comme réalisée alors qu’elle l’a été de manière minimale, et parce que toutes les actions ne se valent pas, certaines étant plus anecdotiques que d’autres. Le besoin d’indicateurs pertinents devrait être pris en compte à l’avenir à mon avis.
Concernant votre projet de développement durable de territoire.
Nous partageons l’idée qu’il est nécessaire de passer à une phase impliquant davantage l’ensemble des acteurs du territoire : habitants, associations, entreprises. Nous partageons aussi l’idée de se centrer sur 3 ou 4 enjeux susceptibles de mobiliser tous les acteurs de façon complémentaire. Ces deux idées étaient intégrées dans notre programme pour les dernières élections municipales, vous l’aviez sans doute constaté.
Enfin, pour ce qui concerne le fait de recentrer la démarche du développement durable sur l’humain et le « bien vivre », je dois vous dire que c’est pour nous, écologistes politiques, une évidence malgré les caricatures dans lesquels certains aiment nous enfermer. L’écologie politique, et le développement durable, c’est un humanisme. C’est se poser la question de « comment mieux vivre ensemble dans notre environnement ». Vous savez peut-être par ailleurs que, au niveau national, le projet politique des écologistes est intitulé « Vivre mieux ». Nous nous retrouvons donc complètement dans cette orientation. Mais il reste à traduire concrètement ce louable objectif, au-delà de la communication et des symboles. Nous y serons attentifs.