(Vœu voté à l’unanimité lors du CM du 15 juin 2015, sur proposition de Lionel Audion, élu municipal de la minorité)
Le 29 avril dernier, environ trois cents personnes Roms, dont 40% d’enfants, ont été expulsées d’une commune voisine et jetées sur les routes de la Métropole, sans solution d’accueil, ce qui a donné lieu à quelques scènes consternantes.
Beaucoup de ces enfants et adolescents étaient scolarisés : leurs efforts d’intégration ont été réduits à néant et toutes les démarches de domiciliation, inscriptions dans de nouvelles écoles, etc., sont à recommencer, en fin d’année scolaire, ce qui n’a pas de sens.
Comme trop peu de villes de l’agglomération nantaise, la Ville d’Orvault assume les conséquences du stationnement irrégulier de quarante familles ROM soit environ 135 personnes. La Ville scolarise 28 enfants et domicilie 85 personnes.
Nous savons tous que les familles Roms présentes dans l’agglomération y resteront. Notre devoir est de faire en sorte qu’elles s’intègrent progressivement. Cela suppose que les enfants soient scolarisés de façon stable et que les conditions d’accueil soient dignes. Si chaque commune de l’agglomération s’engage à accepter et à suivre dans la durée un certain nombre de familles, proportionnellement à sa population, et si des règles contractuelles sont clairement édictées, une solution est envisageable sans phénomène d’«appel d’air», puisque c’est la crainte, semble-t-il, d’une part de la population.
La Ville d‘Orvault se refuse à encourager l’errance des familles ROMS en quête de stationnement, c’est pourquoi elle n’engage pas d’action d’expulsion pour ces 40 familles déjà installées depuis plusieurs mois.
Cependant, la commune ne peut pas accueillir tous les ROMS de l’agglomération.
C’est pourquoi, le Conseil Municipal d’Orvault, forme le vœu que :
– Le préfet et l’État appliquent la circulaire interministérielle du 28 août 2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites.
– La présidente de Nantes Métropole organise d’urgence une réunion des maires de chaque commune afin de coordonner la solidarité entre les communes pour l’accueil des familles Roms déjà présentes sur le territoire.