Intervention de Jean-Sébastien Guitton au conseil municipal du 21 septembre 2018

En résumé : nous sommes favorables au plan local d’habitat proposé par Nantes métropole. Nous insistons sur l’enjeu du logement des anciens et évoquons la situation d’urgence des personnes sans logement, en particulier les migrants.

Je l’ai dit tout à l’heure, le logement est un de ces domaines où il est indispensable de réfléchir à l’échelle de l’agglomération, voire plus largement.
Le diagnostic et les orientations stratégiques de ce Plan Local de l’Habitat soulignent bien les enjeux cruciaux : répondre aux besoins liés à la croissance démographique en garantissant un cadre de vie de qualité, renforcer la performance énergétique des logements existants, notamment les logements sociaux, et proposer des logements adaptés aux besoins et ressources de chacun en diversifiant l’offre de logement et en accélérant la production de logements sociaux, notamment pour les personnes âgées.
L’objectif quantitatif est de 6000 nouveau logements par an dans l’agglomération dont 190 à 200 par an à Orvault. L’objectif pour Orvault est un objectif nécessaire et réaliste, à la fois si on considère la production moyenne de logements depuis 2010 et si on examine les perspectives jusqu’en 2025.
L’objectif de 70 logements sociaux par an à Orvault est également nécessaire, mais peut-être moins facile à atteindre au regard des productions des années précédentes et des opérations prévues.
Par ailleurs, je note que 25% de nos objectifs de construction jusqu’en 2025 dépendent du futur quartier Peccot ainsi que 60% de nos objectifs de logements sociaux. Cela illustre à quel point réussir ce nouveau quartier, quantitativement (en terme de nombre de logements) mais aussi qualitativement (en terme de qualité de vie) est absolument fondamental.
Une préoccupation importante exprimée dans ce PLH, et que nous partageons, concerne le logement de nos anciens, en lien avec la perte d’autonomie. Nous nous réjouissons de lire dans ce PLH que l’expérience nantaise réussie des « logements bleus » sera étendue à d’autres communes volontaires de la métropole. Pour rappel il s’agit d’un dispositif qui favorise le maintien à domicile en adaptant les logements et qui assure une veille sociale permettant de repérer des situations de vulnérabilité. D’autres solutions intermédiaires existent mais toutes les personnes en perte d’autonomie ne peuvent malheureusement pas rester chez elles et les besoins d’accueil en établissement sont importants. Le PLH prévoit, à horizon 2025, un besoin de 1150 places supplémentaires en structures spécifiques médicalisées. Rapporté à Orvault, dans la même proportion que le nombre de logements à construire, cela correspond à 38 nouvelles places, c’est à dire à un nouvel établissement. Or vous nous avez dit il y a 2 semaines, monsieur le Maire, que vous n’envisagiez pas un tel projet. Nous pensons que cela mérite d’être réexaminé.
Enfin, on ne peut pas parler de politique du logement sans évoquer la situation de toutes ces personnes, humaines faut-il le rappeler, qui n’ont PAS de logement. Leur situation nous met au défi de respecter notre devise nationale, elle nous met au défi de faire preuve de fraternité et d’humanité, donc d’agir. A ce sujet, nous saluons l’action de la Ville de Nantes qui a mis hier à l’abri les centaines de migrants du square Daviais, en attendant que l’État assume sa responsabilité.