Intervention de Brigitte Raimbault lors du conseil municipal du 9 avril 2018
En résumé : nous rappelons notre souhait que soit mis en place à Orvault un terrain d’accueil des familles Roms, sécurisé et organisé, assorti d’un accompagnement social et de contreparties contractualisées.
Nous sommes favorables à cette décision et satisfaits de l’intérêt que la Ville témoigne ici à cette famille en détresse [Famille Rom dont les caravanes ont été détruites par un incendie]. Bien que l’achat de ces deux caravanes leur ait permis d’envisager l’avenir un peu plus sereinement, la famille reste dans une extrême précarité et le renouvellement de tous les documents d’identité est problématique, voire même, rend impossible l’accès à un CDI qui semblait promis à la maman.
Cette décision et le travail des bénévoles comme ceux de l’ASO contribuent à faire évoluer les mentalités et nous souhaitons qu’à l’image d’autres communes de la Métropole (Rezé, Sainte-Luce) et dans le cadre de la MOUS, se mette en place à Orvault, un terrain d’accueil sécurisé et organisé assorti d’un accompagnement social. Cet aménagement pour des conditions de vie plus dignes se ferait en contrepartie, bien sûr, d’un engagement contractuel d’apprentissage du français, d’une fréquentation régulière de l’école pour les enfants, de recherche d’emploi pour les adultes et d’une participation financière à leurs consommations à la hauteur de leurs possibilités.
Sans ces conditions, il n’y aura pas d’insertion possible et l’ASO fait ce constat : l’insalubrité et les conditions de vie des Roms de la commune depuis plus de 4 ans ont entrainé petit à petit, un repli sur leur communauté et pour certains, une régression dans leur intégration malgré tous les efforts consacrés par l’école, les bénévoles des associations et les institutions (pose de compteurs forains, inscription à l’école, domiciliation, participation de jeunes au conseil communal des jeunes…)
Nous savons que les mairies « bloquent » sur l’investissement financier que suppose l’installation de ces terrains sur leurs territoires, mais il est temps de régler le problème de l’errance subie par ces familles.( errance qui engendre une scolarité chaotique des enfants). L’instruction du Gouvernement du 25 janvier 2018 veut donner une nouvelle impulsion à la politique de résorption des campements illicites et bidonvilles, une politique à la fois humaine et exigeante quant au respect du droit et de la loi mais aussi une politique efficace, avec un objectif : l’expulsion ne doit plus être au centre de l’action publique.
A Orvault soyons au rendez-vous de cet enjeu !