Intervention de Brigitte Raimbault lors du conseil municipal du 3 avril 2017
En résumé : Nous sommes favorables au dispositif des médiateurs mais nous considérons que le recrutement des personnes qui interviennent et le financement du dispositif doivent être repensés.
« Remettre de l’humain dans les quartiers » pour un mieux vivre ensemble est une conviction que nous partageons et nous voulons souligner combien il est nécessaire de concentrer des efforts sur ces quartiers qui connaissent des difficultés sociales et économiques.
Les missions confiées aux médiateurs citoyenneté-prévention nous semblent pertinentes. Cependant, la prévention de la petite délinquance – dont ils ont la charge – nécessite des compétences spécifiques d’éducateurs de rue pour effectuer un travail de suivi de la jeunesse et des familles en difficulté. Une telle mission nécessite aussi de s’inscrire dans la durée, sur des contrats longs. Il nous semble donc que les modalités actuelles de recrutement des médiateurs ne permettent pas d’atteindre cet objectif majeur d’une prévention efficace des incivilités et de la petite délinquance.
Par ailleurs, la mission et la présence des médiateurs est un complément à l’action menée par les professionnels des Centre Socio Culturels notamment en direction des jeunes. Or, on peut regretter par exemple, que la Ville réduise les marges de manœuvre du Centre Socio Culturel de Plaisance, en ne pérennisant pas fin 2016 un emploi d’avenir dédié aux 11 /17 ans et un CAE (contrat d’accompagnement à l’emploi) également dédié aux jeunes.
Enfin, nous nous interrogeons sur la sollicitation financière des copropriétaires de Plaisance et de la Cholière. La tranquillité publique et la prévention de la délinquance ne sont-elles pas des missions de service public qui doivent être prises en charge par la collectivité ? Comment justifier que, dans ces deux quartiers, les propriétaires doivent payer un supplément d’impôt pour que ce droit élémentaire soit respecté ?
Nous sommes très favorables au dispositif des médiateurs mais le reconduire à l’identique n’est pas suffisant. Un travail plus complet et plus ambitieux doit être mené. C’est pourquoi nous nous abstiendrons.