Intervention de Jean-Sébastien Guitton au CM du 27 juin 2014
En résumé : Les nuisances sonores et l’impact sur les zones naturelles doivent être pris en compte dans l’aménagement d’une voie d’entrecroisement entre la porte de Rennes et la porte d’Orvault.
Le tronçon du périphérique Porte de Rennes / Porte d’Orvault est situé à l’intersection d’axes très fréquentés, dont une autoroute, ce qui entraine un effet d’évitement qui a des conséquences importantes aux heures de pointe pour les Orvaltais, en particulier dans le Bourg d’Orvault et dans les quartiers Cholière et Petit Chantilly. Ces éléments justifient de prévoir l’aménagement de cette portion du périphérique, en optimisant l’emprise disponible et en améliorant la sécurité et la gestion de l’eau.
Mais cet aménagement doit aussi être l’occasion d’avancer sur la question des nuisances sonores que subissent les habitants du Petit Moulin, du Bois Raguenet, et également ceux du Petit Chantilly en bordure de vallée du Cens. Ce problème est récurrent depuis de nombreuses années, malgré les demandes de l’association ARPE, et de notre député qui est intervenu à plusieurs reprises.
Les campagnes de mesure du bruit ont été insuffisantes et trop ponctuelles : elles doivent être renouvelées et les mesures précédentes ne doivent pas servir de prétexte pour, à nouveau, ne rien faire, ou pas grand chose. Des promesses avaient été faites au moment de la construction de l’EPM, et vous vous en étiez porté garant Monsieur le Maire. Il semble que votre engagement sur le dossier ait été insuffisant car chacun perçoit qu’elles n’ont pas été correctement tenues.
Que ce soit en utilisant un revêtement routier moins bruyant, en réduisant la vitesse ou surtout en aménageant des protections phoniques, il faut que les collectivités locales, qui co-financent les études et les aménagements du périphérique, exigent des solutions de lutte contre le bruit. Concernant le financement de ces aménagements, veillons à ce que la taxe poids-lourds s’applique sur le périphérique nantais et que la recette soit en grande partie consacrée à la lutte contre le bruit.
Nous partageons par ailleurs vos préoccupations concernant les impacts sur les zones naturelles et les terres agricoles. Les mesures d’accompagnement doivent être précisées et améliorées.
Enfin, concernant les deux hypothèses d’aménagement envisagées, une voie supplémentaire servant de voie d’entrecroisement ou une gestion dynamique de la bande d’arrêt d’urgence, même si la gestion dynamique des voies me paraît généralement être une démarche d’optimisation qui va dans le bon sens, dans ce cas précis, ses avantages n’apparaissent pas clairement et conduisent à privilégier l’hypothèse 1.
Nous voterons donc en faveur de cette délibération.